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Gaspar Noé From A To Z

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Mick Gondouin, Vincent Cassel & Jo Prestia on Irréversible set (courtesy by Mick Gondouin) 

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Jo Prestia, Vincent Cassel, Mick Gondouin & Gaspar Noé on Irréversible set

(courtesy by Mick Gondouin)

 

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Monica Bellucci on Irréversible set (www.maxruiz.com)

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Gaspar Noé on Irréversible set (www.maxruiz.com)

 

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Mourad Khima (www.maxruiz.com)

Gaspar Noé (118)

Gaspar Noé on Irréversible set (www.maxruiz.com)

 

Gaspar Noé (261)

Gaspar Noé on Irréversible set (www.maxruiz.com)

 

Gaspar Noé (386)

The first picture of the shooting of Irréversible

 

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Albert Dupontel on Irréversible set

Irréversible - production notes

 

INFOS CANAL +

 

@ Origine du projet

A l'origine, Gaspar Noé souhaite réaliser un mélodrame érotique à tout petit budget avec un vrai couple. Un soir de mai 2001, il croise Vincent Cassel dans une boîte de nuit et lui présente son projet. Séduit, le comédien propose une rencontre avec sa femme, Monica Bellucci. Noé leur parle alors de Stanley Kubrick, de "L'Empire des sens" de Nagisa Oshima ou encore de "La Fièvre dans le sang" de Elia Kazan. Au cours de cette entrevue, Monica Bellucci apprend qu'elle va tourner dans les suites de "Matrix" des frères Wachowski. Le film de Noé doit donc se tourner rapidement afin de libérer l'actrice dans les temps.

@ Les yeux grands fermés

Pressé par le temps, Gaspar Noé cherche des producteurs susceptibles d'accepter rapidement un tel projet, sans scénario mais avec un casting attirant. Le film se fait grâce à l'alliance de deux producteurs atypiques du cinéma français : Christophe Rossignon, via sa société Nord-Ouest Production, producteur d'œuvres variées que "La Haine" de Mathieu Kassovitz, "L'Odeur de la papaye verte" de Tran Anh Hung ou encore "Une hirondelle a fait le printemps" de Christian Carion, et Richard Grandpierre (Eskwad), à l'origine du renouveau du cinéma de genre made in France avec des films comme "Le Créateur" d'Albert Dupontel, "Les Morsures de l'aube" de Antoine de Caunes et "Le Pacte des loups" de Christophe Gans. Les succès rencontrés par ces deux hommes facilitent le montage financier du projet et la recherche d'un distributeur.

@ Un film de "viol et de vengeance"

Gaspar Noé se met au travail. Il écrit un premier synopsis autour de cette phrase : le temps détruit tout. Après lecture, Cassel et Bellucci renoncent à jouer des scènes érotiques explicites mais veulent quand même travailler avec le cinéaste. Celui-ci leur propose alors : "un film de "viol et de vengeance" comme "Mad Max" ou "Un justicier dans la ville" (…) plus violent que "Salo" et "Les Chiens de paille" réunis". Le couple accepte. Peu de temps après, un troisième personnage fait son apparition dans les récits de Noé. Albert Dupontel en sera l'interprète.

@ Conseil d'Oliver Stone

Avant de tourner, Gaspar Noé a l'occasion de rencontrer Oliver Stone. Au cours de la discussion, le cinéaste américain lui dit : "Sans scénario, tu ne t'en sortiras jamais. Le scénario est le phare qui te guide dans les ténèbres du tournage." Noé lui rappelle alors la maxime de Nietzsche en exergue du film "Conan le barbare" (1982) : "Tout ce qui ne tue pas l'homme le rend plus fort". Une phrase que Stone connaît bien pour avoir coécrit le scénario de ce film avec John Milius.

@ Consignes de tournage

Après seulement six semaines de préparation, le tournage de "Irréversible" débute le 15 juillet 2001, avec comme base de travail, une page rédigée par Gaspar Noé sur laquelle figure un canevas de 6 séquences à tourner en plan-séquence. Parmi les nombreuses consignes, pas de découpage et interdiction d'utiliser des projecteurs. Quant aux dialogues, ils seront improvisés pendant le tournage. Pour l'image, le réalisateur (qui cadre tout le film sauf les plans steadycam et grue) choisit le super 16, ce qui lui permet d'utiliser une caméra légère et très maniable, la Minima. L'image sera ensuite gonflée en 35 scope par voie numérique.

@ Scène de l'appartement

Le premier plan-séquence tourné est celui entre Vincent Cassel et Monica Bellucci dans leur appartement. Pas facile de débuter un tournage avec un tel plan, de 12 minutes, et deux comédiens complètement nus. A chaque prise, Cassel et Bellucci improvisent leurs dialogues, tout en respectant le fond souhaité par Noé. Ce dernier conserve longtemps la prise la plus drôle (comme il le fait pour la scène du métro avec Albert Dupontel) mais c'est finalement la plus sentimentale qui est insérée au dernier moment.


@ Scène du viol

La fameuse scène du viol, qui a fait coulé beaucoup d'encre, est tourné six fois sur deux nuits, avec une équipe réduite. Le tunnel est entièrement repeint en rouge et le sol est recouvert d'une mousse couleur béton. Entre chaque prise, Monica Bellucci et Jo Prestia, ancien champion du monde de Boxe Thaï remarqué chez Erick Zonca dans "La Vie rêvée des anges" et "Le Petit Voleur", bénéficient de deux heures de repos. "C'est la première fois que quand je joue une scène, et plus exactement celle du viol, j'ai beau savoir que c'est pour du faux, à la troisième et quatrième prise, je ne pouvais plus rentrer dans le tunnel sans avoir la gerbe, sachant ce qui va m'arriver." (Monica Bellucci, Première n°303)

@ Scène de la fête

Au montage final, Noé conserve une prise de cette scène où Vincent Cassel se présente comme "Vincent" et non "Marcus". Conscient du hic, le comédien rattrape habilement le coup en précisant qu'il blague.

@ Scène du club

La scène se déroulant dans le club Le Rectum s'avère difficile à tourner. Avec l'humidité des lieux, les trois sous-sols et le nombre de figurants, certains membres de l'équipe souffrent de claustrophobie, sensation que l'on perçoit nettement à l'écran. Pour le meurtre, Jean-Christophe Spadaccini, spécialiste des effets spéciaux maquillages ("Les Rivières pourpres", "Le Baiser mortel du dragon"), confectionne trois modèles hyper-réalistes du visage de la victime. Albert Dupontel est alors filmé par trois caméras et l'extincteur est agrandit numériquement.

@ Plans "psychotiques"

"Irréversible" est tourné dans l'ordre chronologique des faits racontés, à part la scène du parc, tournée plus tard. Au fur et à mesure que le tournage avance, Noé donne de moins en moins d'indications et ses mouvements de caméra sont de plus en plus "psychotiques". Chaque soir, il filme les décors vides, des plans totalement improvisés sur des murs, des éclairages urbains.

@ Effets spéciaux

Le tournage de "Irréversible" se termine le 30 août 2001. Gaspar Noé commence le montage du film, qu'il effectue lui-même. Le superviseur des effets spéciaux Rodolphe Chabrier et les équipes de Mac Guff commencent leur travail : raccorder les séquences de manière invisible, effacer ou camoufler les perches, les ombres et reflets de l'équipe technique mais aussi accentuer la violence de certaines images comme le sexe du Tenia créé de numériquement ou encore le sang de Monica Bellucci. Toutes les images (truquées ou non) sont transférées sur une station Flame en vu de la conformation du montage en vidéo haute définition. En tout, 1500 trucages numériques distillés dans 99 minutes de film.

@ La fin du film

Gaspar Noé termine un premier montage au début du mois d'octobre 2001. Pas encore satisfait, il se pose beaucoup de questions, surtout sur la fin du film. Il montre cette version au cinéaste Alain Cavalier qui lui conseille alors de réfléchir aux raisons qui l'ont poussé à la tourner. L'aspect sexuel recherché est-il présent ? Noé va jusqu'à mettre en boîte une scène évoquant "L'Origine du monde" de Courbet avec une doublure féminine, qui doit s'intercaler entre la scène d'amour et la scène du parc. Toujours hésitant, Noé ne trouve son épilogue qu'en février 2002 : une séquence de stroboscopie hypnotique et très éprouvante, qui affole un peu les producteurs et les distributeurs.

@ Musique de Thomas Bangalter

Gaspar Noé montre le film inachevé à Thomas Bangalter dont certains morceaux sont utilisés pendant la scène de la soirée. Intéressé par le projet, le membre fondateur des Daft Punk accepte de composer des musiques additionnelles. Régulièrement, il fournit aux équipes son des nouveaux morceaux et des sons qu'il maltraite littéralement. Masterisée en Angleterre, la bande originale du film est éditée sous le label du musicien, Roule. Primordiaux dans l'ambiance créée, les sons sont confiés à Marc Boucrot et Valérie Deloof, qui nettoient les prises directes, à Cyril Holtz qui s'occupe du montage parole. Pour la première moitié de son film, Noé demande des infra-basses très appuyées.

@ Promotion

Désireux de tout contrôler, Gaspar Noé effectue lui-même des recherches graphiques pour la promotion de son film. Un temps envisagée, l'accroche "la vengeance est un droit de l'homme" est finalement écartée. Pour la bande-annonce, Noé avoue s'être inspiré de celle de "In The Mood For Love" et casse le principe temporel du film.

@ 4 ans après "Seul contre tous"

"Irréversible" s'ouvre sur une discussion entre deux hommes dans une chambre d'hôtel. On reconnaît le boucher de "Seul contre tous", toujours incarné par Philippe Nahon, qui évoque son passé. L'homme qui l'écoute est quant à lui interprété par Stéphane Drouot, ami de Gaspar Noé et réalisateur de "Star Suburb : la banlieue des étoiles", un moyen métrage de science-fiction récompensé par un César en 1984.

@ Cannes 2002

Annoncé comme le scandale sur la Croisette, "Irréversible" est présenté en compétition officielle au Festival international du film de Cannes 2002. Gaspar Noé est un habitué des lieux, son court-métrage "Carne" ayant connu les honneurs de la sélection officielle en 1991 et son premier long "Seul contre tous" projeté dans le cadre de la Semaine de la Critique en 1998.

(source : www.canalplus.fr)

@ Behind the Project

Originally, Gaspar Noé wanted to achieve an erotic melodrama shoestring budget with a real couple. One evening in May 2001, he met Vincent Cassel in a nightclub and presented him his project. Seduced, the actor proposed him a meeting with his wife, Monica Bellucci. Noé then told them about Stanley Kubrick, about "In the Realm of the Senses" (Nagisa Oshima, 1976) and about "Splendor in the Grass" (Elia Kazan, 1961). During the interview, Monica Bellucci learns that she was going to act in «Matrix» aftermath by Wachowski brothers. Consequently, Noé’s movie had to be shot quickly in order to make her able to act in Matrix.

@ Eyes Wide Shut

In a hurry, Gaspar Noé looked for some producers likely to accept quickly such a project, without any script but with an appealing cast. The film was done thanks to the alliance of two unusual french film producers: Christophe Rossignon, through his company Nord-Ouest Production, producer of works as diverse as "La Haine" (Mathieu Kassovitz, 1995), "The Scent of Green Papaya" (Tran Anh Hung, 1993) or "One Swallow Brought Spring" (Christian Carion, 2001) and Richard Grandpierre (Eskwad, which is his ad-making company). Those two key characters are the leaders of the revival of genre films made in France with films like "Le Créateur" (Albert Dupontel, 1999), "Les Morsures de l'aube" (Antoine de Caunes, 2001) and "Brotherhood of the Wolf" (Christophe Gans, 2001). The successes of these two men facilitated the financing of the project and the search of a distributor.

@ A film of "rape and revenge"

Gaspar Noé set to work. He wrote a first synopsis about this sentence: «Le temps détruit tout» (Time destroys everything). After reading, Cassel and Bellucci renounced to play explicit erotic scenes, but still wanted to work with the filmmaker. Then he proposed them «a film of "rape and revenge" such as "Mad Max" (George Miller, 1979) or "Death Wish" (Michael Winner, 1974) (...) more violent than both "Salò, or the 120 Days of Sodom" (Pier Paolo Pasolini, 1975) and "Straw Dogs" (Sam Peckinpah, 1971)».
The couple agreed. Thereupon, a third character appeared in Noé stories: Albert Dupontel will be the interpreter.

@ Oliver Stone’s advice

Before shooting, Gaspar Noé had the opportunity to meet Oliver Stone. During the discussion, the American filmmaker said, "Without scenario, you won’t get out of it. The scenario is the beacon that guides you through the darkness of the shoot". 
Noé reminded him Nietzsche maxim highlighted in the movie "Conan the Barbarian" (John Milius, 1982): "What does not kill me, makes me stronger." A phrase that Oliver Stone knows well because he has co-written the scenario with John Milius.

@ Shooting Instructions

After only six weeks of preparation, "Irreversible" shooting started July 15th, 2001, with as a working basis, a single page written by Gaspar Noé on which a framework of six sequences to be shot in long-takes. Among the several instructions, no cutting, banning the use of projectors. Concerning the dialogues, they will be improvised during the shooting. For the image, the director (who frames everything except steadicam and crane) chose super 16 mm film, that let him use a light weight and handy camera, the A-Minima. Then the image will be swollen to 35 on a digital scope.

@ The apartment scene

The first long-take shot is the one of Vincent Cassel and Monica Bellucci in their apartment. Not easy to start a film with such a plan, 12 minutes long, and two actors totally naked. At each shot, Cassel and Bellucci had to improvise their dialogue, while respecting the background wished by Noé. He kept for a long time the funniest shot (as it does for the subway scene with Albert Dupontel), but eventually, kept the most sentimental, which is inserted at the last moment.

@ Rape scene

The famous scene of the rape, which was subject to worldwide press coverage, was shot six times in two nights, with a reduced team. The tunnel was completely repainted in red and the floor was covered with a concrete-color moss. Between each take, Monica Bellucci and Jo Prestia, former world champion in Muay Thai who was pointed out  in "The Dreamlife of Angels" (Erick Zonca, 1998) and "Le Petit Voleur" (Erick Zonca, 1999) could enjoy a two hours rest. 

«This is the first time that when I play a scene, and more especially the one of the rape, even if I knew that it was fake, the third and fourth shoot, I could not get into the tunnel without wanted to puke, knowing what will happen to me.» (Monica Bellucci, Première n°303)

@ Party scene

During the final assembly, Noé kept a shot of the scene in which Vincent Cassel presents himself as "Vincent" instead of "Marcus". Aware of the rub, the actor put cleverly things right stating that he was joking.

@ Club scene

The scene that takes place in the club Le Rectum proved to be difficult to shoot. With the wetness of the place, the three basements and the number of extra-actors, some team members suffered from claustrophobia, a feeling that we perceive clearly on the screen. For the murder, Jean-Christophe Spadaccini, who is an expert in make-up special effects ("The Crimson Rivers" (Mathieu Kassovitz, 2000) , "Kiss of the Dragon" (Chris Nahon, 2001)), manufactures three hyper-realistic models of the victim face. Albert Dupontel is then filmed by three cameras and the fire-extinguisher is digitally enlarged.


@Psychotic plans

"Irreversible" was shot in chronological order of the related facts, except for the scene of the park, shot later. Whereas the shooting progressed, Noé gave less and less instructions and camera movements were more and more "psychotic". Every night, he filmed empty settings, totally improvised plans on walls, street lighting.


@ Special effects

The set of "Irreversible" ended August 30th, 2001. Gaspar Noé began to edit the film, that he made himself. Special effects supervisor Rodolphe Chabrier and Mac Guff teams began their work: connecting sequences invisibly, deleting or hiding the booms, shadows and reflections of the technical team but also emphasizing the violence of images such as Tenia’s penis digitally created or the blood of Monica Bellucci. All images (fake or not) were transferred to a Flame station in order to make the conformation of the high-definition video editing. Finally, 1500 digital special effects were distilled in 99 minutes of film.

@ The end of the movie

Gaspar Noé finished a first edition in early October 2001. Not totally satisfied, he asked himself many questions, especially about the end of the film. He showed this version to the french filmmaker Alain Cavalier who advised him to mind about the reasons why  he made this movie. Does the sexual aspect searched is present ? 
Noé mocked about a scene evoking "The Origin of the World" (1866) by french painter Gustave Courbet with a female liner, which should come between the love scene and the park scene. 
Still hesitating, Noé found its conclusion in february 2002: a sequence of hypnotic stroboscopy and very testing, that panicked a little bit the producers and distributors.

@ Music by Thomas Bangalter

Gaspar Noé showed the unfinished film to Thomas Bangalter whom some songs are used for the scene of the party. Interested in the project, the founding member of Daft Punk agreed to compose additional music. He regularly provided teams new songs and sounds that literally mistreated. Mastered in England, the soundtrack is released under the label of the musician, Roule. Necessary in the atmosphere created, the sounds are assigned to Marc Boucrot and Valérie Deloof, who clean the live takes, to Cyril Holtz who does the editing speech. 
For the first half of his movie, Noé requested very sustained infrabasses.

@ Promotion

Eager to control everything, Gaspar Noé performed himself the graphics research for he promotion of his film. Once considered, the catchphrase "revenge is a human right" is finally droped. For the trailer, Noé admits have been inspired by  "In The Mood For Love" (Wong Kar-wai, 2000) and breaks the temporal standard of the film.


@ 4 years after "I Stand Alone"

"Irreversible" starts with a discussion between two men in a hotel room. We can recognize the butcher from "I Stand Alone", again played by Philippe Nahon, who talks about his past. The man who listens to him is interpreted by Stéphane Drouot, Gaspar Noe's friend and director of "Star Suburb : la banlieue des étoiles" (1983), a science fiction medium-length film awarded by a Cesar in 1984.

@ Cannes 2002

Billed as "the" scandal of the festival, "Irreversible" was presented in official competition at Cannes International Film Festival in 2002. Gaspar Noé is a regular guest of the festival, his short film "Carne"  experienced the honors of the official selection in 1991 and his first film "I Stand Alone" was screened as part of the International Critic's Week in 1998.


(source : www.canalplus.fr)

 

Translated from English by Nicolas Rapp


 

Decorative patterns of Irréversible

   snapshot20070510102240
 
  photomontage drouot
 
2001
In Alex (Monica Bellucci) & Marcus (Vincent Cassel)'s appartment
  
2001 trip
 Stanley Kubrick's 2001, A Space Odyssey (1968) poster

 
killing
In Alex (Monica Bellucci) & Marcus (Vincent Cassel)'s appartment
  
the killing
Stanley Kubrick's The Killing (1956) poster
 
 
marvel
In Alex (Monica Bellucci) & Marcus (Vincent Cassel)'s appartment
 
captain marvel
1st issue of Captain Marvel
  
 
marvel+jason
In Alex (Monica Bellucci) & Marcus (Vincent Cassel)'s appartment
 
jason
Jason and the Argonauts (1963) poster
 
 
Rompecabezas fete
 
3435
Jorge de la Vega- Rompecabezas, 1969/1970
Acrílico s/ tela, 100x100 cm - Colección Guido Di Tella y Nelly di Tella



Le Tunnel d'Irréversible
Lors de la sortie de la projection d'IRRÉVERSIBLE, la première fois, je me suis posé beaucoup de questions sur les lieux du tournage de ce film. Alors, une fois dehors, j'ai interrogé ma soeur qui est plus jeune que moi (elle n'avait pas bougé de son siège durant tout le film contrairement à moi qui suis sorti m'oxygéner quelques minutes...) et je lui ai demandé son avis sur le film et s'il avait été tourné à Paris ou non.
Ce à quoi elle me dit que oui.
J'ai eu quelques doutes qui persistaient car des personnages/figurants de ce film avaient un accent du sud...

En revoyant le film, je me suis aperçu que lorsque Marcus, Alex et Pierre sont dans le métro, je reconnaissais cette ligne qui pourrait être en fait un RER : ligne C ? J'en ai conclu qu'ils allaient vers le 17 éme, là où il y a pas mal de prostituées et de passages souterrains, mais je n'en étais pas encore trés sûr !
Alors, j'ai demandé à mon père si il était d'accord pour m'emmener dans le coin et faire une petite enquête. On a fouillé un peu partout et rien n'apparaissait sur les plans comme passage souterrain traversant la route. Par la suite, on a été aiguillés par des cafés et des personnes qui nous conseillaient d'aller sur le Boulevard Berthier.

Sur ce boulevard, il y avait déjà deux passages de ce type. De vue, j'en ai conclu que c'était plutôt le deuxiéme à partir de la Porte de Champerret... Une fois à l'intérieur, j'ai ressenti plein de choses qui me rappelaient le film et la bande annonce. Je pense être l'un des seuls fans de Gaspar Noé ayant emprunté ce passage pour la première fois et j'en suis assez fier...
J'ai voulu emprunter ce passage officiellement comme Monica Belluci dans le film, c'est à dire au numéro 118. (c
f les deux premières photos prises à l'intérieur de l'immeuble d'où sort Alex dans le film)
  
Émotionnellement j'étais trés excité à l'idée de rentrer dans le tunnel de l'affiche du film, c'était grandiose même si une horrible odeur d'urine y régnait. Gaspar a fait un choix judicieux en choisissant ce passage : le tunnel du film est plus vrai que nature !
 
J'en ai fait quelques vidéos et photos et à un moment mon père m'a laissé seul dans ce tunnel pendant qu'il se renseignait pour savoir si c'était bien celui-ci. On a visité un autre passage car les gens du quartier disaient que ce n'était pas celui-là, mais déjà je savais que c'était bien celui auquel je pensais, car l'autre possédait des marches des deux côtés de la rue. Ce faux tunnel a failli nous mettre en danger car il y avait des gens un peu louches (style Bernie Noël !) qui y trainaient. On est reparti mon père et moi illico... Bref, dans ce tunnel, on entend rien, tout est sourd et l'angoisse monte trés vite...
A ma grande déception, je n'ai rien vu comme tag rendant hommage au film et ceci m'a pas mal déçu !
Il y aurait pu avoir au moins un tag avec des lettres à l'envers, mais non : rien. En ce qui concerne le sol, on aurait dit que rien n'avait bougé trois ans aprés !!!

Rien que de repenser à ce passage piéton, cela me donne envie d'y retourner, c'est un moment fort que je conseille vivement à tout ceux qui peuvent s'y rendre : l'effet est garanti !!!!

Moi, à vrai dire, si j'en avais les moyens, je ferai fermer ce passage car je trouve assez lamentable de le laisser de la sorte ! Et j'en ferais une galerie d'art entiérement dédiée aux oeuvres de Gaspar Noé !!!

Le deuxiéme jour où je m'y suis rendu et aprés avoir revu le film, j'ai réussi à rentrer dans le hall de l'immeuble où Alex s'apprête à sortir et à prendre le passage piétons (où d'ailleurs Gaspar Noé avait remplacé le panneau éclairé "PIETONS" par "PASSAGE" en rouge et noir et non pas comme en réalité en blanc et bleu foncé !). Donc, je vais poursuivre mon enquête pour peut-être y trouver le fameux appartement de la fête...

L'adresse est la suivante : 27 et 118 Boulevard Berthier 75017 Paris.
  

(Thanks to Sartre — Special thanks : Jo Prestia et Jo-Ann Night)


 
The Buttes Chaumont's station, where the metro sequence of Irréversible (with Monica Bellucci, Vincent Cassel & Albert Dupontel) has been shot :
 
zbuttes2
© Chris Carle
zbutteslift
© Chris Carle
Boulevard Berthier, where the famous tunnel of Irréversible was located before his destruction :
zberthier5
© Chris Carle
EXCLUSIF : 2006, THE CLOSURE OF IRRÉVERSIBLE TUNNEL :
View of the closed tunnel of Irréversible, just before his destruction :
passage piéton fermé 006
© Guillaume Borgat
passage piéton fermé 013
© Guillaume Borgat

 
Here is an exclusive video "On the Steps of Gaspar Noe's Irréversible" directed by Christoph Carle
(thanks to him)
 

Shooting script
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Scanned from Irréversible dvd booklet (Studio Canal)



IRRÉVERSIBLE POSTER BY LAURENT LUFROY
L'image “http://www.cinemovies.fr/images/data/affiches/AFFG3531836398464.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
(French poster) © Mars Distribution
L'image “http://www.cinemovies.fr/images/data/affiches/AFFG3531819449900.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
(French teaser poster) © Mars Distribution


The "original" Rectum
 
"Je ne me souviens plus du nom de la boite ou a été tourné le film mais ce n'est pas le dépot, c'est une boite de fist-fucking qui est près de Saint-Lazare, pas du tout dans un coin branché gay. Un truc discret mais bien barré, sur trois niveaux ; je ne sais pas ou se trouve le passage souterrain."
(Jean-Louis Costes)
 
 
1Nous espérions vous proposer une interview de X, directeur de l'établissement (le Banque Club) ayant servi de lieu de tournage aux scènes du Rectum dans Irréversible. Mais monsieur X en a décidé tout autrement, refusant le principe de l'entretien. En temps normal, nous ne pointerions pas ce refus  (chacun ayant tout à fait le droit d'accepter ou de refuser d'être interrogé).
Or, dans ce cas précis, cela cache autre chose : le Banque Club de monsieur X est un établissement loin d'être aux normes, comme le rappelle l'association de lutte contre le Sida, Act Up, qui l'a épinglé au cours d'un article intitulé "Au Banque Club, la vie d'un pédé ne vaut pas 3 centimes". (Lire http://www.actupparis.org/article1475.html).

Que lui reproche t-on ?
Outre son manque flagrant d'hygiène, la non-mise à disposition des clients de préservatifs et de gel partout dans le club est inadmissible dans un lieu où sperme et sang finissent par se confondre.
Ainsi, en lieu et place de l'interview du propriètaire de cette boîte, nous vous proposerons un entretien avec l'un des dirigeants d'Act Up.
Enfin, nous vous rappelons l'engagement de Gaspar Noé dans cette lutte : celui-ci se rend régulièrement à l'AMFAR (the American Fundation for AIDS Research) à Cannes, a réalisé Sodomites, un court-métrage pornographique contre le Sida et a mis en scène deux spots (homo & hétéro) de l'INPES.


 
 

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