Pulpe Amère

Fiction - France - 1987 - 16mm - 1:37 Format - Color - 6 minutes
Direction : Gaspar Noé
Script : Gaspar Noé
Image : Maxime Ruiz
Editing : Gaspar Noé
Sound : Olivier Le Vacon
With : Norma Guevara et Hector Malamud
Production : Les Cinémas de la Zone

A night in Buenos Aires, a man enters the room of his maid and tries to rape her while a radio drama describes the thoughts of a man caught in a passionate love...

"I shot it in one day thanks to a friend who could have for few hours a camera and a backdrop of bedrooms housed in a photo studio. He had recovered from the shooting of the film clip. The scenario was simple: a guy violating his maid. But from the start, I knew I would put a lot of voice over the images. I worked on it for six months. The protagonist begins to justify himself. He explains that every maids want to sleep with their boss by social mobility and that he settles to meet the needs of this woman of lower social class. Then he heard a noise, and believes that his wife is going to go out from the bathroom and surprise them. Then, he cursed the maid who will make him lose everything, his car, his house. Obviously, this character has a lot of commonalities in his psychopathology with the butcher for "Carne", even if at the end, the spectator understands that all this logorrhea came from a radio plugged into the room. At the time, I had already met Lucile Hadzihalilovic. She was placed on the filming of "Tintarella" and I was the camera operator on his short "La Première Mort de Nono". We discovered that we shared a desire to make films atypical and we decided together to create our own society, Les Cinemas of the Zone, in order to finance our projects. Beyond all the major disadvantages of self-production, and we enjoy greater creative freedom. We produce our movies as we want without worrying if they will sell or not. Even if we pay the consequences in our daily lives." (Gaspar Noé)

"Je l'ai tourné en une journée grâce à un ami qui pouvait disposer pendant quelques heures d'une caméra et d'un décor de chambre à coucher aménagé dans un studio photo. Il avait récupéré de la pellicule du tournage d'un clip. Le scénario était très simple : un type viole sa bonne. Mais dès le départ, je savais que j'allais mettre beaucoup de voix off sur les images. J'y ai travaillé pendant six mois. Le protagoniste commence par se justifier. Il explique que toutes les bonnes veulent coucher avec leur patron par soif d'ascension sociale et que lui se contente de satisfaire les besoins de cette femme d'une classe sociale inférieure. Puis il entend un bruit, il croit que sa femme va sortir des toilettes et les surprendre. Il maudit alors cette bonne qui va tout lui faire perdre, sa voiture, sa maison. De toutes évidences, ce personnage a plein de points communs dans sa psychopathologie avec le boucher de "Carne", même si à la fin, le spectateur comprend que toute cette logorrhée provenait d'un poste de radio branché dans la pièce. A l'époque, j'avais déjà rencontré Lucile Hadzihalilovic. Elle était passée sur le tournage de "Tintarella" et j'avais fait le cadre sur son court "la Première Mort de Nono". Nous avons découvert que nous partagions une envie de faire des films atypiques et nous avons décidé de créer ensemble notre propre société, les Cinémas de la Zone, pour financer nos projets. Au-delà de tous les inconvénients majeurs de l'auto-production, nous jouissons ainsi d'une plus grande liberté de création. Nous réalisons nos films comme nous le souhaitons sans nous soucier s'ils se vendront ou pas. Quitte à en payer les conséquences dans notre vie quotidienne." (Gaspar Noé)

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